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 Fribourg au chevet de ses élus communaux

Le canton veut endiguer la vague de démissions qui frappe les exécutifs de ses communes. Il propose différentes mesures afin de mieux soutenir des élus locaux éreintés par des dossiers toujours plus complexes et une multiplication des procédures juridiques.

Le Temps, 4 décembre 2019, Yan Pauchard

Le canton de Fribourg a mal à ses élus locaux. Depuis le début de la législature en 2017, au moins 160 conseillers communaux (exécutif) ont jeté l’éponge, soit près d’un sur cinq (17%). En Gruyère, le taux dépasse 25%, avec des cas emblématiques comme Marsens, où sept des neuf membres du Conseil communal ont quitté le navire. La situation est d’autant plus préoccupante que le nombre de démissions a doublé en 2019 par rapport aux années précédentes.

Face à ce constat alarmant, les autorités ont décidé de réagir. L’Association des communes fribourgeoises (ACF) et la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF) ont ainsi présenté ce mercredi un catalogue de mesures préventives afin de mieux soutenir les élus locaux «Ceux-ci sont essentiels, ils forment le premier maillon de notre système démocratique», a rappelé le conseiller d’Etat Didier Castella, à la tête de la DIAF.

L’appui d’un mentor
Les mesures annoncées comprennent la mise à disposition d’un mentorat, à savoir le soutien d’un élu d’une autre commune plus expérimenté ou qui vient de terminer son mandat, ainsi que l’élaboration de formations, conçues avec l’appui de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) à Lausanne. Le catalogue prévoit également le renforcement de l’administration, notamment par l’intensification des collaborations entre communes.

De même, la DIAF veut mener une opération de sensibilisation auprès des milieux professionnels quant aux vertus du système de milice. «Auparavant, avoir des responsabilités politiques dans sa commune était perçu comme un atout sur le marché du travail, explique Didier Castella. Aujourd’hui, les entreprises rechignent à engager un collaborateur qui devra s’absenter pour les besoins de son mandat.»

Ecoles et aménagement du territoire
Les causes de cette vague de démissions demeurent multiples. Il y a une mobilité accrue et la difficulté toujours plus grande de concilier vie privée, vie professionnelle et politique. La fonction est également devenue toujours plus ardue, avec des dossiers qui ne cessent de se complexifier et une multiplication des procédures juridiques. Dominique Butty, le président de l’ACF, cible deux dicastères particulièrement exposés: l’aménagement du territoire et les écoles.

A ces difficultés s’ajoute le fait que le statut d’élu est «dévalorisé», selon Gérald Mutrux, chef du Service des communes: «Les conseillers communaux se retrouvent face à une population plus exigeante, mais aussi moins reconnaissante.» Des critiques qui sont devenues plus virulentes depuis l’avènement des réseaux sociaux, constate de son côté Didier Castella: «Et tout le monde n’est pas prêt à encaisser ce genre d’attaques.»

Si les communes de l’ensemble de la Suisse romande sont confrontées à ces problématiques, il demeure une particularité fribourgeoise, en lien avec le boom démographique que le canton a connu, avec une hausse de 50% du nombre de ses habitants en moins de trente ans. «Certaines communes ont grandi très vite, mais leur appareil administratif n’a pas suivi l’évolution, analyse encore Gérald Mutrux, ce qui provoque des surcharges pour les élus.»

Augmenter les salaires?
En guise de conclusion, Didier Castella lance une piste de réflexion, celle d’une revalorisation salariale, ce qui rendrait le poste de conseiller communal plus attractif et permettrait à certains de baisser leur taux d’occupation dans leur emploi en parallèle. «Une mesure intéressante, mais que le canton ne peut pas prendre, la rémunération de ses élus étant de la compétence communale», souligne le conseiller d’Etat.

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