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 Diminution des antibiotiques : le projet de Grangeneuve prend de l’ampleur

Article paru dans La Liberté, 13 novembre 2018

Le programme visant à réduire le recours aux antibiotiques entre dans une nouvelle phase

Fribourg intensifie la lutte

 

Agriculture » Conduit par l’Institut agricole de Grangeneuve (IAG), le projet ReLait vise à réduire la consommation d’antibiotiques des exploitations laitières. Une soixantaine d’élevages ont participé à la première phase du projet, lancé voici tout juste une année. L’occasion, pour l’IAG, de «faire le point» et d’évoquer l’avenir.

Devant la presse réunie hier sur son exploitation d’Arconciel, Francis Terreaux a indiqué pourquoi – avec ses associés Dominique Roulin et Rémy Wolhauser – il a décidé d’adhérer au réseau ReLait: «Nous avons été intéressés par le projet de Grangeneuve parce qu’il propose de travailler sur la prévention des maladies.» Car, en agriculture comme ailleurs, mieux vaut prévenir que guérir.

L’exploitation sarinoise a ainsi retenu six des dix-huit stratégies développées par l’IAG. Une année plus tard, Francis Terreaux semble satisfait, même s’il manque encore un peu de recul: «Sur le plan général de la santé des animaux, nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur les effets du suivi des stratégies, notamment parce que nous n’avions pas de gros problèmes avant le début du projet», expose-t-il. Par contre, il estime que le programme permet de maintenir un bon niveau sanitaire du cheptel.

Bien sûr, assurer l’application systématique des stratégies demande quelques efforts. Il s’agit notamment de noter tous les traitements administrés au bétail dans un programme informatique,
afin de suivre l’évolution de l’utilisation des antibiotiques sur l’exploitation. Contraignant certes, «mais c’est devenu un outil de gestion du troupeau important», souligne l’agriculteur.

Etude socio-économique
Le choix des producteurs se porte le plus souvent sur les stratégies qui concernent la santé du pis des vaches, indique Jean-Charles Philipona, responsable du projet à Grangeneuve. Et de saluer la
précieuse collaboration des vétérinaires, qui s’engagent eux aussi pour réduire la consommation des antibiotiques, en témoigne la récente signature d’une charte de bonnes pratiques (La Liberté du 29 mai 2018). Il s’agit d’un enjeu de santé publique, rappelle François Monnard, vétérinaire traitant de l’exploitation d’Arconciel. Car l’utilisation excessive et inappropriée des antibiotiques a
permis aux bactéries de s’adapter et de résister à leur action, compliquant ainsi le traitement des infections. En Suisse, chaque année, plus de 270 décès sont imputés à la résistance aux antibiotiques.

Mais la diminution de la consommation de médicaments revêt également un enjeu économique pour les agriculteurs. Moins de médicaments administrés, c’est forcément moins d’argent dépensé.
A la demande de la Confédération, l’IAG – avec le soutien de la Haute Ecole des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de Zollikofen – va mener une étude sur le sujet. «Le but est de définir les incidences des stratégies sur les coûts de production mais également sur le temps de travail dévolu à la production laitière», résume Jean-Charles Philipona.

De mauvais élèves
Si la prise de conscience est réelle, tous les agriculteurs ne jouent pas le jeu. La Liberté publiait samedi une enquête sur une importante affaire d’importation illégale d’antibiotiques par un vétérinaire français. Ses clients: des détenteurs de gros bétail, pour la plupart établis dans les cantons de Vaud et du Valais. Qu’en est-il à Fribourg? «Comme dans toute branche, il y a de mauvais
élèves», déplore Didier Castella. Et le directeur des Institutions, de l’agriculture et des forêts d’indiquer que des séquestres ont été opérés dans le canton aussi.

Le conseiller d’Etat se veut pourtant rassurant: «Il est malheureux que des gens ne respectent pas les règles. Reste que les contrôles effectués montrent une claire diminution de la consommation
d’antibiotiques.» Vétérinaire cantonal, Grégoire Seitert complète: «Et si la fraude a été détectée, c’est que le système fonctionne.»

100 exploitations de plus
Plus ses stratégies seront efficaces et applicables, plus les éleveurs les adopteront, parie l’IAG. Le projet ReLait va ainsi entrer dans une nouvelle phase: dès le 1er janvier 2019, 100 exploitations supplémentaires y participeront (il reste encore une dizaine de places à prendre). En contrepartie, les éleveurs touchent un défraiement annuel de 500 francs, ainsi que la prise en charge de
50% des frais d’analyse du lait. Mais, surtout, ils profiteront de conseils pour améliorer la santé de leur troupeau. Et c’est là l’essentiel, selon le vétéri- naire François Monnard: «L’accompagnement proposé par ReLait est très important, car il faut pouvoir répondre aux doutes et aux questions des agriculteurs.»

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