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 Didier Castella. Chef de la chasse fribourgeoise

Chasse et nature, 7 janvier 2019

Brillamment élu au Conseil d’Etat du canton de Fribourg à la faveur d’une élection complémentaire,  Monsieur Didier Castella est depuis maintenant environ six mois à tête de de la Direction des institutions de l’agriculture et des forêts (DIAF). Parmi les missions   nombreuses et variées de cette direction, le domaine de la chasse, géré par le Service des forêts et de la faune (SFF). Malgré ses nombreux engagements, le conseiller d’Etat Didier Castella nous a aimablement consacré un entretien.

Didier Castella, vous êtes depuis quelques mois le « patron » de la chasse dans le canton de Fribourg. Est-ce un domaine qui vous était familier avant d’accéder au gouvernement cantonal ?

DC : Je ne suis pas chasseur, mais le domaine ne m’est pas étranger. Mon père était ingénieur forestier et chef d’un arrondissement forestier en Gruyère. J’aimais beaucoup l’accompagner dans son travail en forêt, découvrir les différentes facettes de ce métier et surtout y côtoyer les forestiers, les bûcherons et les gardes-faune. C’est dire si j’ai été imprégné par le respect de la nature et de ses équilibres, si bien qu’après mes études (doctorat en physique), je me suis spécialisé dans les questions environnementales et j’ai été, jusqu’à mon élection, responsable de ces questions au Secrétariat général du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).

Comment voyez-vous l’activité de chasse à l’heure actuelle ?

DC : Les chasseurs ont su s’adapter à l’évolution de la société, -on ne chasse plus pour se nourrir-, et aux impératifs environnementaux. Le chasseur est aujourd’hui à la fois un acteur dans la régulation des espèces et un défenseur des milieux naturels. Il est devenu un maillon important dans la gestion de la faune sauvage, mais aussi dans la prévention des dégâts aux cultures et à la forêt. Et puis bien sûr, il y a dans la chasse un contact fort avec la nature et une part de passion, de tradition et de convivialité  qu’il ne faut pas négliger.

La règlementation sur la chasse est très prolixe. Est-ce bien nécessaire ?

DC : C’est vrai que le domaine de la chasse est très, voire trop réglementé et la règlementation est parfois compliquée. Je pense par exemple à la multitude et la complexité des permis. Cela s’explique à la fois par des questions de sécurité et de sensibilité de la population à l’égard de la chasse, mais aussi par la multitude d’intérêts, parfois divergents, en présence dans un même espace. Ceux de la protection de la nature et des animaux, de l’agriculture, de la forêt, des promeneurs et bien sûr des chasseurs. Des arbitrages sont nécessaires et donnent lieu à des normes réglementaires. Le législateur fait par ailleurs une large confiance aux disciples de St-Hubert en leur donnant la faculté d’utiliser une arme avec les risques que cela comporte. Il s’agit aussi de donner à la population, de plus en plus présente dans la nature et surtout dans le milieu forestier, des gages suffisants quant à sa sécurité.

Ne pourrait-on pas malgré tout simplifier cette règlementation?

DC : Cette règlementation est bien sûr susceptible d’être améliorée. Elle présente cependant l’avantage de fixer les missions confiées aux services administratifs et le rôle, les droits et les obligations des chasseurs. Il existe, -il ne faut pas se le cacher-, des difficultés, voire des tensions récurrentes et peut-être inévitables entre les agents qui ont la charge de faire exécuter cette règlementation et les chasseurs. Le problème est souvent un défaut de communication, des interprétations divergentes, des a priori, mais surtout la passion qui anime les uns et les autres. Nous devons trouver des remèdes à cette situation, afin d’améliorer la compréhension et le respect réciproques.

Vous avez déjà des pistes ?

DC : Pour nous, la Fédération  fribourgeoise des sociétés de chasse (FFSC) est un partenaire  privilégié aussi bien dans le processus d’élaboration de la réglementation, que de son interprétation et sa mise en œuvre. J’attends de la FFSC qu’elle prenne des positions claires  et consolidées à l’interne. Elles doivent refléter la vision de l’ensemble des chasseurs sur les objets soumis à discussion. Bien que l’on puisse comprendre le désir légitime de chacun de faire valoir son point de vue, une réponse commune de la corporation des chasseurs apportera plus de sérénité dans le traitement des affaires, aussi bien au niveau de la DIAF que du SFF, et garantira une meilleure cohésion au sein des chasseurs et une défense crédible de leurs intérêts. Ces échanges réciproques, à tous niveaux, doivent se dérouler dans un climat de confiance, de respect et de bonne collaboration. J’ai bon espoir que nous y arrivions. Il suffit de voir la bonne collaboration que nous avons mise en place au travers du mandat de prestations entre la DIAF et la FFSC. Je le considère comme sorte de  chartre de bonne collaboration, la base de l’attribution de certaines tâches d’intérêt public à la FFSC pour la réalisation d’objectifs communs dans le domaine de la faune, du maintien et de la protection de son habitat. Ce mandat mérite d’être poursuivi et éventuellement renforcé.

Quels sont vos priorités dans le domaine de la chasse ?

DC :  Il s’agit d’abord de poursuivre et d’améliorer les relations entre la corporation des chasseurs, ses organes et ses membres et d’autre part le service en charge de la chasse, ses responsables et les gardes faune, dans un climat de confiance et de respect mutuels, tel qu’il s’est instaurée depuis un certain temps, après avoir connu quelques situations conflictuelles. J’ai pu constater qu’il y avait une grande sensibilité de part et d’autre dans ces relations. D’où l’importance de l’attention à donner au choix des mots et d’éviter des interprétations rapides de certaines dispositions ou situations. La mission des membres du service en charge de la protection de la faune et de la chasse est claire : elle relève du service public, ce qui implique une part de surveillance et une part d’accompagnement et de conseil. Je tiens à une saine collaboration. Il faut bien différencier l’erreur, qui peut toucher chacun qui mérite une certaine compréhension, de la volonté de tricher qui doit être sanctionnée.

Je citerais encore trois autres dossiers. La collaboration avec les chasseurs dans le cadre notamment de la régulation des espèces et de la protection des faons doit être renforcée. Nous devrons trouver rapidement une solution pour la régulation du cheptel de sangliers, notamment en redéfinissant la période de chasse. Nous en discuterons prochainement avec tous les acteurs concernés. La question des grands prédateurs, qui font l’objet de monitorings scientifiques depuis plusieurs années aux niveaux cantonal et national, est aussi d’actualité   du fait notamment de la modification en cours de la loi fédérale sur la chasse. Si nécessaire, les mesures idoines seront prises au niveau cantonal. Il y aura lieu aussi de poursuivre les discussions constructives et les mesures prises dans le cadre des activités pastorales. Nous devons évaluer les mesures de protection, leur opportunité et leur potentiel de dérangement. Les chiens de protection de troupeaux peuvent poser problème dans les zones d’activités touristiques.
Il y a le dossier important des stands de tir. La DIAF entend collaborer très activement avec la FFSC et apporter son soutien à la recherche d’une solution satisfaisante, afin que les chasseurs puissent continuer à s’exercer régulièrement à la pratique du tir. Il en va de la sécurité des tirs à la chasse. Si nécessaire, les exigences légales devront être adaptées.
Enfin, dans le cadre du projet « Fribourg 4.0 », la DIAF et ses services s’engagent pour proposer des solutions numériques simples et performantes pour la gestion « administrative » de la chasse et de la délivrance des permis.

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